En exercice comme en intervention, le traitement du matériel technique revêt une importance capitale, car les fumées et feux dégagent des particules de combustion qui se transforment en particules de monoxyde de carbone et d’hydrocarbures qui se fixent sur les tenues des sapeurs-pompiers. Sans un traitement rigoureux post intervention, la santé de ceux-ci serait engagée.
Un laboratoire d’entretien et de traitement du matériel d’intervention est installé au centre de formation d’Amay. Ce sont 6 laborantins qui prennent en charge tout l’équipement pour l’assainir.
Tout sapeur-pompier qui arrive en formation est en civil ou en tenue de casernement. « Le laboratoire lui fournit tout l’équipement (vêtements, gants en nitrile, bottes, masques FFP3 pour ne pas inhaler les particules en suspension, ARI (appareil respiratoire isolant)… » explique Sébastien BAECKE, Formateur de l’Ecole du Feu de la Province de Liège.
Un traitement rigoureux
A l’issue des exercices, « l’équipement est déposé dans un conteneur réservé aux tenues usagées » explique Rachid DERRAR, sapeur-pompier et laborantin spécialisé dans le traitement des tenues et du matériel de feu. « Les sapeurs-pompiers passent ensuite à la douche, dans un vestiaire pur, et en repartent sains, sans transporter la moindre particule nocive pour eux et leurs familles » ajoute-t-il.
Les tenues sont alors nettoyées à la laverie provinciale installée dans le zoning industriel des Hauts-Sarts, où le personnel a suivi une formation spécifique pour ce traitement.
Le reste du matériel (les couvre-faces, les ARI, les détendeurs, les bouteilles d’air …) est nettoyé à la main, en machine et séché intégralement. « Les ARI sont ensuite testés dans une machine spécifique, de même que les masques et les pulmo-commandes. Les ARI passent enfin en station de remplissage pour remettre leur capacité à 300 bars, étape indispensable pour tout départ en intervention » précise Rachid DERRAR. Chaque phase de l’entretien du matériel est enregistrée dans un programme spécifique pour assurer le suivi de ce traitement. « Sans notre rigueur, ils ne peuvent pas aller au feu » conclut Sébastien BAECKE.
La sécurité des sapeurs-pompiers est donc indiscutablement un axe essentiel dans l’organisation de leur formation par l’Ecole du Feu de la Province de Liège.